D’où vient le nom Google ? 1 Googol, c’est en fait 10^100. C’est en 1938 qu’un mathématicien chercha à nommer le chiffre 1 suivi de 100 zéros (supérieur au nombre de particules élémentaires de l’univers). Et c’est la réponse que lui donna son neveu de 8 ans. Une légère retouche pour ce mot magique et Google est né. Dans la continuité, Googleplex, le siège social de Google, n’est autre que 10^googol.

  • Economie 

Rendez-vous trimestriel avec la BCE cette semaine. Mario Draghi a d’abord révisé à la baisse les perspectives d’inflation pour 2019 (de 1.5% à 1.4%) et par la suite relevé son estimation de croissance pour la zone euro. Mais surtout, pour la première fois a été évoquée une volumétrie pour la fin du programme de rachats d’actifs tandis que la duration reste encore floue. Bilan : peu de nouveaux éléments à l’issue du meeting, mais l’Eurostoxx50 regagnait près de 1% et l’euro cédait face au dollar.

Rappelons-nous des conséquences des derniers chiffres américains de l’emploi le mois dernier : le marché connaissait une correction des plus virulentes ! Ce mois-ci, on apprenait la création de 313k emplois dans le secteur non-agricole (consensus 205k) et un salaire horaire augmentant symboliquement de 0.1%. Tout le monde peut donc se rassurer puisque 1/ la création d’emploi bat le consensus, 2/ les salaires le manque et 3/ les actions grimpent !

  • Politique

Petit point sur les élections italiennes : nous n’aurons pas d’éclaircissement avant avril. En revanche, il est intéressant d’examiner les effets ayant eu lieu sur les marchés comme la baisse de 5% de Mediaset suite au score décevant de son principal actionnaire, Silvio Berlusconi. Mais dans l’ensemble, les marchés ont été plutôt complaisant. L’incertitude politique en Italie est, en effet, de mise depuis plusieurs années maintenant. Cette fragmentation des résultats était donc belle et bien attendue par les investisseurs.

Emmanuel Macron est actuellement en Inde pour une visite qui se poursuivra jusqu’à lundi. Dés la première journée, il a signé pour 13Mds € de contrats. Gros contrat pour Safran qui devrait assurer la fourniture et la maintenance de moteurs d’avions de la compagnie indienne Spicejet, vente potentielle de 6 réacteurs nucléaires EDF d’ici la fin de l’année, trois contrats pour Alstom (alimentation eléctrique des métros et nouveaux trains) et un contrat pour Suez portant sur la distribution d’eau potable et la modernisation du réseau dans le sud de l’Inde.

  • Marchés actions 

Cinq séances consécutives de hausse sur les marchés européens. STMicroelectronics a signé la meilleure performance hebdomadaire du CAC 40 (+11,9%) tandis qu’à l’autre bout du palmarès, Axa a cédé plus de 10%, pénalisé par l’annonce du rachat du groupe d’assurance et de réassurance XL Group pour 12,4Mds €, prix jugé trop élevé.

Elle est enfin bouclée l’acquisition de Booker par Tesco, créant ainsi un nouvel acteur fort sur le marché à 200Mds£ de l’alimentation au Royaume-Uni.

Challenge a rapporté qu’Airbus prévoit de déplacer ou de supprimer 3600 postes en raison d’une baisse des cadences de production de l’A380 et de l’A400M.

  • Matières premières 

Dans la saga acier et aluminium, un maitre mot : protectionnisme ! En début de semaine, la Maison Blanche annonçait ne pas vouloir faire machine arrière sur les droits de douane dont je vous parlais la semaine dernière. De l’autre côté, Paul Ryan faisait bien savoir via son porte-parole qu’il était opposé à la loi, et de même pour Gary Cohn qui avait même prévu d’organiser un sommet anti-guerre commerciale à la Maison Blanche jeudi. Mais le conseiller du Président a très vite rétorqué qu’aucun pays ne serait épargné ; ce qu’a confirmé Donald Trump via son compte Twitter indiquant que ces droits de douane ne seraient abolis que pour le Mexique et le Canada si un nouvel Aléna venait à être signé. Bilan des courses, Gary Cohn a démissionné. Les droits seront appliqués. Mais, certains pays exemptés au cas par cas et notamment le Mexique et le Canada jusqu’au moins la fin de la renégociation de l’Aléna.

  • M&A

Le gouvernement français a annoncé la privatisation d’Aéroports de Paris. Pour ce faire, l’Etat va vendre sa participation de 50.6% dans la société. ADP, ce n’est autre qu’une capitalisation boursière d’environ 18Mds € ce qui signifie que si l’on multiplie le nombre d’actions échangées sur les marchés par le prix d’une action actuellement valorisée (son cours en Bourse), on obtient ce chiffre. Le calcul est très vite fait, si la cession a lieu dans son intégralité, elle pourrait rapporter à l’Etat pas moins de 9Mds €. Enorme poids financier donc ! Devrait s’en suivre la privatisation d’autres entreprises comme La Française des Jeux.

Smurfit Kappa, fabricant d’emballages papier et carton, a refusé une offre d’achat non sollicitée d’environ 8Mds € de la part d’International Paper. Tenez-vous bien, le titre prenait 18.3% mardi suite à l’annonce et continuait même à grimper mercredi matin.

  • La semaine prochaine sur les marchés 

– 12 mars : Réunion des ministres des Finances de la zone euro 
– 13 mars :
inflation et salaires réels US, perspectives économiques de l’OCDE
– 14 mars :
inflation février Allemagne, production industrielle de la zone euro, rapport mensuel de l’OPEP, stock hebdomadaire de pétrole US
– 15 mars :
inflation février France
– 16 mars :
inflation de la zone euro

Médicalement votre et bonne semaine,

Dr Economics Team.